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Notre pote Valentin aurait préféré faire autre chose que d’accompagner ses parents. L’idée de rendre visite à son grand-père ne l’enthousiasme pas vraiment mais il va changer d’avis. Le vieil homme se met en effet à lui raconter un épisode marquant de son passé ; c’était en Février 1939. A cette époque, il était un jeune gendarme et s’était retrouvé affecté à la surveillance d’un camp pour des réfugiés espagnols fuyant la dictature de Franco. Alors que certains de ses collègues se montraient sans pitié lui a toujours fait preuve de bienveillance. C’est ainsi qu’il s’est lié d’amitié avec un certain Josep Bartolí, un artiste qui retranscrit ll’horreur de ces camps à travers ses croquis.
Beaucoup, à commencer par moi, se mettront facilement dans la peau de Valentin découvrant cette période méconnue de l’histoire française ainsi que l’artiste Josep Bartolí. En 1939, la Retirada a vu plus de 450 000 espagnols trouver refuge en France dans des conditions misérables. Une terrible réalité qui nous frappe en plein visage lorsque surgissent à l’écran les véritables croquis de l’artiste espagnol. Une puissance qui est valorisée par le style graphique emprunté évoluant tout au long du récit. Le dessinateur Aurel livre avec Josep une première réalisation forte de par son sujet constituant à la fois un bel hommage et un devoir de mémoire. Une belle occasion d’enrichir sa culture et de se faire plaisir au cinéma !