(3,5 / 5)
Elle passe devant chaque jour et il y a eu comme un déclic chez notre pote Mildred Hayes (Frances McDormand). Elle décide alors d’aller voir le publicitaire Red Welby (Caleb Landry Jones) et de lui louer les 3 panneaux qui bordent la route Drinkwater pour une durée d’un an. Ce qu’elle va afficher va bouleverser le quotidien de la ville d’Ebbing puisqu’elle interpelle directement le Shérif Bill Willoughby (Woody Harrelson). Cela fait plus de 7 mois qu’un drame a frappé sa famille : sa fille Angela (Kathryn Newton) a été retrouvée brûlée et violée sans qu’on ait pu trouver le moindre suspect. Avec un tel geste, Mildred espère que l’affaire sera médiatisée et que l’enquête de police sera relancée.
C’est en ayant lui-même croisé de tels panneaux que le scénariste et réalisateur Martin McDonagh a imaginé cette histoire. Elle est portée à bout de bras par une Frances McDormand formidable en mère désespérée face à une enquête qui piétine. En marge de cette volonté de justice, 3 Billboards : Les Panneaux de la vengeance réussit à nous surprendre, aussi bien dans le bon que dans le mauvais sens, à travers ses personnages secondaires. A la découverte de la petite-amie Penelope ou de Dixon, on est parfois sans voix tellement leurs traits sont forcés jusqu’à tomber dans la caricature. Cela n’enlève en rien la force d’un film captivant jusqu’à cette conclusion ambiguë qui fait froid dans le dos.