(3,5 / 5)
« Ton regard est maintenant purifié » ; c’est par ces mots prononcés par le Conseil du village que Samba aurait du être reconnu en tant qu’homme. Hélas pour lui, la cérémonie fut brusquement interrompu par un oiseau aperçu dans le ciel, signe d’un mauvais présage. On pense alors que Samba est possédé et le soir même il décide de s’enfuir afin de rejoindre les Nassaras qui sauront le reconnaître à sa juste valeur. Le lendemain matin, son père se rend compte de son absence et s’apprête à partir à sa recherche mais c’est finalement le jeune Adama qui va s’aventurer au-delà des falaises pour tenter de ramener son grand frère au village.
Notre pote Simon Rouby signe ici, en collaboration avec le studio Pipangai, sa première réalisation et on peut dire qu’il a tout de suite mis la barre très haute ! Dans un premier temps, c’est visuellement qu’on est éblouit ; la technique d’animation utilisée ici – visages d’abord crées en argile puis retravaillés avec une animation 3D – offre un résultat au réalisme saisissant. Au-delà de sa forme, Adama se distingue également par une histoire réellement captivante qui nous plonge dans un contexte historique riche qui risque toutefois d’échapper aux très jeunes spectateurs. Pour les autres, voici sans conteste une très belle découverte qui offre un vrai dépaysement par rapport aux productions habituelles.