(3,5 / 5)
A seulement 9 ans, notre pote Benni (Helena Zengel) accumule les séjours dans différents foyers. Cette petite fille fait preuve d’une terrible agressivité et devient même incontrôlable si vous avez le malheur de toucher son visage. Elle ne rêve que d’une chose ; retourner vivre auprès de sa mère Bianca (Lisa Hagmeister) mais celle-ci semble dépassée d’autant plus qu’elle a 2 autres enfants à charge. La situation de Benni est tellement désespérée que certains éducateurs ont baissé les bras et plaident pour l’envoyer dans un hôpital psychiatrique. Micha (Albrecht Schuch), un auxiliaire de vie scolaire qui s’occuper d’elle propose alors de partir avec elle pour s’isoler dans une maison perdue au milieu d’une forêt.
Si vous vous apprêtez à devenir parents, vous devriez peut-être passer votre chemin. On est bien loin de l’enfant sage comme une image ; avec Benni c’est plutôt un tempérament explosif pouvant se manifester jusqu’à des violences physiques. La petite fille n’en est pas moins attachante lorsqu’on considère le contexte familial et le sentiment d’abandon éprouvé. Un rôle complexe dans le sens où l’interprétation peut facilement partir dans l’excès mais la jeune Helena Zengel se montre juste formidable. A chacune de ses crises, un certain malaise traverse l’écran et le spectateur se sent aussi impuissant que les acteurs de l’histoire. Voilà un film incroyablement intense dont on ne sort pas totalement indemne.