(2,5 / 5)
Une nouvelle journée commence pour Axelle (Sara Forestier) et elle ne manque pas d’énergie pour s’occuper de ses 3 enfants. Une fois ceux-ci déposés à l’école, elle part rejoindre sa pote Dominique (Noémie Lvovsky) sur le parking et il n’y a plus qu’à attendre Conso (Annabelle Lengronne) avant de prendre la route. Elles vont traverser la frontière et rejoindre la Belgique où se trouve leur lieu de travail très particulier ; une maison close. Ces femmes ont chacune une raison différente pour se livrer à la prostitution mais au final il s’agit avant tout d’une question de survie.
Ce n’est pas de la fiction mais une triste réalité qui est à l’origine du long-métrage réalisé par le duo Anne Paulicevich & Frédéric Fonteyne. Filles de joie (on ne pouvait pas trouver un titre plus paradoxal) se construit à travers des portraits successifs tout en développant l’histoire qui relie ces 3 protagonistes. C’est le point fort, ce trio composé de Noémie Lvovsky, Sara Forestier et Annabelle Lengronne se dévoile sans fards. Les comédiennes se livrent à corps perdu dans des scènes habitées d’une certaine détresse. De belles interprétations qui sont toutefois nuancées par un scénario qui a bien du mal à nous emballer rendant au final ce film assez anecdotique.