(2,5 / 5)
Encore une sale journée pour notre pote Bruno (Guillaume de Tonquedec) qui vient de se faire voler son portable. Il voulait retirer de l’argent à un distributeur lorsqu’il a été pris à parti par une bande de roms et il n’a rien vu venir. Quelques heures plus tard, il comptait rendre visite à ses enfants mais son insistance finit par contraindre sa femme Sandrine (Claire Borotra) à appeler la Police. A la suite de sa garde à vue, le hasard va permettre à Bruno de croiser de nouveau le chemin du groupe qui lui a volé son téléphone. Sans réfléchir, il s’élance à la poursuite de l’un d’entre eux et attrape le petit Gagic (Piti Puia). En attendant que le jour se lève et de pouvoir récupérer ce qui lui a été volé, il va l’héberger chez lui.
Il s’agit là du premier long-métrage pour le réalisateur Yoann Guillouzouic qui réunit un duo assez improbable. On a d’abord Gagic, un petit garçon vivant dans les rues et Bruno, père désemparé qui noie sa détresse dans l’alcool. Notons déjà que le jeune Piti Puia a été choisi à la suite d’un casting sauvage incarnant ainsi un personnage qui n’en est pas vraiment un. A l’écran le tandem ne réussit pas vraiment à séduire, ce lien entre eux qui se construit se fait sans véritables émotions. Il y a aussi des scènes qui sonnent assez faux ; je veux bien croire que des touristes asiatiques photographient n’importe quoi mais ici c’est pousser le bouchon un peu loin. Au final, Place des victoires m’a laissé assez indifférent.