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1961. Notre pote Émile (Jules Lefebvre / Nicolas Bridet) n’a rien d’un garçon de 11 ans comme les autres. En effet, son père André Choulans (Benoît Poelvoorde) est un ancien soldat qui a vécu mille et une aventures. D’ailleurs, si vous avez l’occasion de le rencontrer, il vous raconterait ce qu’il a fait avec Ted, un soldat américain désormais basé à Washington et aussi parrain de son fils. Il pourrait aussi vous révéler comment il a été à l’origine de la formation des Compagnons de la chanson. Des histoires qu’Émile entend à longueur de journée et il va désormais avoir l’occasion d’entrer à son tour en action. Son père va ainsi lui confier différentes missions pour le compte de l’OAS (Organsisation de l’Armée Secrète) mais derrière ces récits se cache une autre et triste réalité.
Après Je vais mieux de David Foenkinos, le réalisateur Jean-Pierre Améris signe une nouvelle adaptation d’un roman. Cette fois, il s’attaque à Profession du père écrit par Sorj Chalandon et retrouve pour l’occasion son compère Benoît Poelvoorde. L’action nous ramène au début des années 1960 alors que se termine la guerre d’Algérie et à travers le portrait d’André on perçoit les terribles traumatismes causés par ces conflits. Au départ, c’est un personnage qui se montre attachant par ses propos fantasques mais c’est un visage qui en cache un autre. Cela se traduit par des scènes fortes où la violence se manifeste aussi bien physiquement qu’à travers des dialogues éloquents. Complétez cela avec un trio Lefebvre / Dana / Poelvoorde tout simplement extraordinaire et vous voilà devant un joli film !