(3,5 / 5)
Et c’est une nouvelle infirmière qui baisse les bras ! Il faut dire que prendre soin de notre pote Anthony (Anthony Hopkins) n’est pas une partie de plaisir ; s’il peut se montrer charmant, son fort caractère prend souvent le dessus au grand dam de sa fille Anne (Olivia Colman). C’est déjà la 3ème infirmière qui renonce et elle ne sait plus quoi faire car elle ne veut pas laisser son père tout seul. Elle a en effet pour projet de déménager à Paris – ce qui est ridicule vu que personne ne parle anglais là-bas – et doit trouver une solution. Si Anthony estime qu’il peut parfaitement être autonome et vivre dans son appartement à Londres, la réalité est toute autre. Le vieil homme est malade et souffre de nombreuses pertes de mémoires allant parfois jusqu’à oublier le visage de sa fille.
C’est d’abord sur les planches du théâtre que Le père de Florian Zeller a fait ses débuts suscitant vite des critiques dithyrambiques. L’auteur français se charge lui-même de cette adaptation pour le grand écran, signant par la même occasion sa première réalisation. Toute la force de The father est de parvenir à faire perdre aux spectateurs ses repères nous faisant ainsi ressentir la détresse d’Anthony sans oublier celle de sa fille Anne. On ne peut pas passer à côté d’un formidable Anthony Hopkins tantôt plein de vie et capable de nous faire des claquettes, tantôt déboussolé par sa mémoire déficiente. En face de lui, la prestation d’Olivia Colman est elle aussi magnifique et ce duo parvient à donner à de simples regards une puissance phénoménale. A voir pour ces incroyables performances !